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Outre les travaux de ponçage et de peinture de la coque, l’escale à Valdivia a également vu Michel André effectuer une courte visite à bord de Fleur de Passion, les 19-20 février. Le directeur du Laboratoire

d’applications bioacoustiques (LAB) de l’Université de Catalogne à Barcelone et partenaire de l’expédition venait y contrôler les équipements du programme 20’000 sons sous les mers de cartographie de la pollution sonore des océans. Et échanger informations et autres données techniques avec la nouvelle responsable scientifique du bord, Yaiza. Une biologiste espagnole qui se trouve être une de ses anciennes étudiantes à Barcelone, petit monde… Elle a succédé à Candy à Puerto Montt et reprendra du service plus tard dans le courant de l’année.

Dans ses laboratoires, Michel André reçoit bien le spectrogramme des enregistrements réalisés à bord, qu’il peut lire comme une partition de musique. Les enregistrements physiques lui parvenant ultérieurement sous forme de disque dur. Ceux effectués dans le détroit de Magellan sont en cours d’analyse. Mais rien ne remplace une visite à bord, surtout quand une surtension intervenue lors du raccordement au réseau électrique lors de l’escale à Puerto Montt, fin janvier, a laissé craindre que l’interface de transmission des données entre le bateau et le LAB avait souffert d’un grave problème. Mais fort heureusement, il n’en est rien.

Pour l’occasion, les travaux à la marina du Yates Club Valdivia qui accueille Fleur de Passion, en aval de la ville, s’avèrent parfaits pour une démonstration, un débrief et divers contrôles: la construction de nouveaux pontons provoque des bruits sourds dont on imagine volontiers combien ils se propagent dans les environs. Et à l’écran de l’ordinateur, on peut effectivement lire la pollution en même temps qu’on peut l’entendre, casque sur les oreilles. A l’échelle de cette petite marina, on comprend mieux en quoi l’activité humaine a provoqué une augmentation considérable du niveau sonore des océans depuis un siècle, au point que le phénomène est devenu un fléau qui nécessite d’être identifié dans toute sa mesure et toutes ses incidences sur l’écosystème marin.