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Fleur de Passion a pris des allures assez « bestiales » depuis l’arrivée à bord de Pierre Baumgart. A peine ses quartiers pris en vue de sa navigation sur la grande barrière de corail les jours prochains, le dessinateur animalier genevois n’a plus eu d’yeux - et d’oreilles - que pour la foisonnante faune de Brisbane. Pendant les quelques jours qui ont précédé le départ de l’expédition, en pleine ville ou dans ses environs, le huitième dessinateur du programme « Dans le miroir de Magellan » a dessiné tant et tant au point de rassembler dans le grand carnet qui ne le quitte jamais de quoi transformer le voilier en véritable Arche de Noé, tendance australienne.

Déambuler aux côtés de Pierre Baumgart le long des rives de la Brisbane River, dans les rues adjacentes et jusque dans le centre de la ville, sans parler de ce qu’il observe depuis le pont du bateau, est une expérience en soi, une manière tout à fait inattendue de revisiter l’Australie: à travers le prisme animalier - visuel et sonore - d’un connaisseur et d’un amoureux de la nature qui n’a pas son pareil pour voir et entendre tout ce que le pays offre de follement exotique, tout cliché assumé, à commencer par ces ibis blancs et noirs au long bec recourbé qui peuplent la ville comme les pigeons nos métropoles. Il est d’ailleurs interdit de les nourrir eux aussi, avertissent des panneaux…

« Tu entends cet oiseau, le bel accent australien qu’il a? », interpelle-t-il avec malice. « Tu vois l’oeil de cet autre là perché dans l’arbre? » « Rendez-vous à 9h30 en face du bateau au jardin botanique sous l’arbre aux cacatoès », annonce-t-il. Et en effet on l’y retrouve, assis par terre en train de saisir sur le vif les volatiles en plein dépeçage de noix dont les reliquats dégringolent de l’arbre en question…