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L’intérêt que représente Fleur de Passion et l’expédition d’un point de vue scientifique et environnemental ne se dément pas. Ainsi le Dr David Glassom de l’Université ZwaZulu-Natal à Durban a-t-il embarqué depuis mercredi 14 novembre dans le cadre d’un nouveau programme portant sur l’analyse des débris plastiques comme vecteurs de migration pour les alvins à l’heure de la globalisation.

En résumé, explique le chercheur, « le fait que les débris de toutes sortes flottant à la surface des océans soient des vecteurs de migration sur de longues distances pour toute une palette d’organismes vivants s’y fixent est bien établi. Le phénomène est en revanche bien moins connu en ce qui concerne les poissons du fait du peu d’informations à ce sujet. Les jeunes poissons (alvins) sont connus pour trouver refuge sous des débris plastiques et de nombreuses espèces ont ainsi été recensées au large de Durban simplement en utilisant une épuisette. »

« Le périmètre d’expansion de ces espèces est déjà évident du fait de la hausse de la température des eaux de surface causée par le réchauffement climatique, poursuit le Dr Glassom. Et les migrations pourraient être facilitées par le la disponibilité de ces débris à la fois en tant qu’abris mais aussi comme source pour se nourrir grâce au biofilm (micro-organismes de type bactéries, champions, algues ou protozoaires) se formant sur ces plastiques. »

Le projet du chercheur à bord de Fleur de Passion consiste ainsi à essayer de collecter des débris plastiques flottant à la surface et que le voilier croiserait sur sa route vers le sud le long de la côte sud-africaine. Les petits poissons qui seraient trouvés seraient mesurés, pesés et disséqués pour y examiner la présence éventuelle de particules plastiques.

Tout a commencé par une rencontre à bord en octobre, peu après l’arrivé du voilier à Durban et un séminaire sur la santé environnementale auquel l’expédition a participé. Autour de la table du carré par un samedi pluvieux, froid et qui breton, l’échange en compagnie de Yaiza, la coordinatrice scientifique du bord, a très vite convaincu David d’embarquer pour mener jusqu’à Knysna une campagne d’échantillonnage dans le cadre de ses recherches. Rendez-vous a été pris pour le 12 novembre, au terme des quatre semaines de chantier de maintenance qui viennent de s’achever.

A bord, le scientifique va non seulement procéder à ses échantillonnages, il va aussi briefer l’équipage sur le protocole de prélèvement et d’analyse, de sorte que ceux-si se poursuivent jusqu’au Cap en décembre. Voire au-delà en 2019 lors de la remontée de l’Atlantique selon l’intérêt que cela représente.

Pour en lire plus en anglais et en zulu: http://ndabaonline.ukzn.ac.za/UkzndabaStory/isizulu/UKZN%20Marine%20Biologist%20Joins%20Swiss%20Ocean%20Mapping%20Expedition%20to%20Assess%20State%20of%20World’s%20Oceans.../