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Tous à vos agendas: mercredi 27 février 2019 à 18h30, les épisodes 5 (Un vent de changement) et - en avant-première - 6 (Ensemble sur les océans) de la série documentaire sur The Ocean Mapping Expedition seront projetés à l’Université de Genève lors d’une soirée au goût de science et du large comme la Fondation Pacifique aime à les conjuguer - et à les partager! 

On découvrira à travers l’épisode 5 réalisé entre les Philippines et Jakarta les buts et résultats initiaux du nouveau programme de monitoring des gaz à effet de serre, The Winds of Change, lancé fin 2017 en partenariat avec la Faculté des Sciences. Et tandis que l’expédition fait actuellement escale au Cap, l’épisode 6 permettra de mesurer combien un voilier traditionnel peut être le cadre privilégié pour collecter des données de terrain de référence sans équivalent mais aussi sensibiliser la jeune génération aux enjeux scientifiques et environnementaux. Tourné fin 2018 entre Madagascar et Afrique du Sud, ce 6e épisode souligne en outre les enjeux de vivre ensemble, à bord de Fleur de Passion comme à terre, à travers le témoignage de cinq sud-africains ayant participé à l’expédition - quatre adolescents et un auteur de bande-dessinée.

La projection sera suivie d’une discussion en compagnie de quelques-uns des protagonistes de l’aventure parmi lesquels le Prof Daniel McGinnis, chef du Département de Physique aquatique, le Dr Daphne Donis, co-responsable avec lui du programme The Winds of Change, Pascal Hagmann, directeur de l’association Oceaneye et partenaire de l’expédition dans le cadre du programme Micromégas sur la pollution micro-plastique, ou encore l’un des adolescents ayant pris part au programme socio-éducatif Jeunes en mer.

Lieu: Uni Dufour, 24 avenue Général-Dufour, amphi U300

Entrée libre

NB: la projection se fera en VF sous-titrée anglais

Même si les journées portes ouvertes à bord de Fleur de Passion et les visites de l’exposition Our Spice Islands ont commencé quand les écoles étaient encore en vacances d’été, le 3 janvier 2019, au final nous avons réussi à accueillir plus de 200 enfants de 10 écoles différentes qui ont ainsi eu l’opportunité de découvrir l’esprit et les différentes facettes de l'expédition et sur les problèmes environnementaux des océans au coeur de celle-ci.

Au cours de ces trois semaines bien remplies de janvier, nous avons accueilli des enfants de tous les âges, de 4 à 18 ans: des groupes du lycée français du Cap et même du lycée français de Johannesburg, en visite au Cap, des groupes d’ « écoles à la maison » (homeschooling) de diverses régions du Cap, de l’école Matrees Berg, dans le township Belhar, entre autres, sans oublier les deux groupes élèves du réseau Curro qui ont participé à l’atelier bande-dessinée avec Alex Baladi début janvier.

Nous avons été surpris par la conscience dont faisaient preuve ces jeunes visiteurs en matière de pollution de plastiques. Lorsque notre coordinatrice scientifique, Yaiza Santana, leur posait des questions sur la pollution marine, ils ont tous répondu que les plastiques étaient l’un des principaux problèmes.

La pollution acoustique reste en revanche un sujet peu connu bien que tous les enfants étaient d’accord pour dire que les baleines et les dauphins sont affectés par le bruit. Moins claires également sont les sources de bruit sous l'eau et encore moins le fait que le bruit peut affecter les poissons et les invertébrés. La question des gaz à effet de serre est également un sujet peu compris, bien que certains concepts de base soient clairs: les gaz à effet de serre emprisonnent la chaleur du soleil et contribuent au réchauffement climatique.

En ce qui concerne le blanchissement des coraux, les réponses étaient beaucoup plus éclectiques. Certains enfants savaient clairement que les coraux sont des animaux, d’autres hésitaient, pensant qu’il s’agissait peut-être de plantes, d’autres encore pensant qu’il s’agissait à la fois de plantes et d’animaux. D’autres enfin ne savaient pas ce que c'était un corail. Quand on leur expliquait que les coraux étaient en réalité des "cousins" des méduses, tous les enfants se montraient très surpris.

En dehors des programmes scientifiques, les enfants ont eu la possibilité de s'entraîner à hisser les voiles, d’entre-apercevoir les cabines de l'équipage à travers les claire-voies du pont, à prendre la barre et pendant quelques instants à se rêver en capitaines du bateau, à faire partie d'une équipe de quart et devoir penser à quoi faire pour le repas. Lors de leur passage par l’exposition Our Spice Islands attenante, tous ont été invités à dessiner un drapeau qui représente les océans.

Au cours de ces semaines, tous ces échanges avec des enfants intéressés et concernés ont été des plus stimulants pour l’équipage. Beaucoup de ces jeunes se sont montrés préoccupés par la situation environnementale des océans et conscients du fait que nous devons commencer à changer notre relation avec le plastique en particulier. Osons croire que l’avenir du Cap est en de bonnes mains, en mains d’enfants pleins de passion, d’énergie et de volonté de s’engager.

C’est aussi cela, The Ocean Mapping Expedition: un coup de projecteur sur des acteurs locaux de la société civile engagés comme la Fondation Pacifique dans des actions au profit du bien commun. Profitant de l’escale au Cap et pendant quelques jours de la présence de Pascal Hagmann, directeur d’Oceaneye et responsable du programme Micromegas sur la pollution micro-plastique, l’expédition a ainsi organisé plusieurs réunions informelles avec des organisations locales pour échanger connaissances et expérience sur la problématique de la pollution plastique.

Parmi ces ONG locales, BOAZ, dont le voilier amarré à côté de l’aquarium du Cap n’avait pas échappé à l’équipage de Fleur de Passion. BOAZ est une association dédiée à l'éducation environnementale et à la sensibilisation de la population sur le problème de la pollution marine par les plastiques. Emmenée par une équipe dynamique, elle mène des campagnes d’échantillonnage d’eau de surface en utilisant un « manta trawl » très similaire à celui du programme Micromégas. Le résultat de ces collecte donne lieu à photographies à des fins de sensibilisation. L’objectif à court termes est d’organiser des expéditions et campagnes d’échantillonnage plus lointaines,du Cap à Madagascar et à l’île Maurice, et potentiellement de se doter des moyens d’analyse dans une perspective plus scientifique.

Autant dire que l’histoire et l’expérience d’Oceaneye, qui vient de se doter de son propre laboratoire d’analyse à Genève après avoir pendant longtemps mené ses propres expéditions, et les modalités de partenariat avec la Fondation Pacifique dans le cadre de l’expédition autour du monde, étaient du plus grand intérêt pour Keith, Chris, Andy ou encore Melissa, lors de l’échange mené sur le pont de Fleur de Passion puis autour de la grande table du carré, en 14 janvier 2019.

Comment organisons-nous des prélèvements à bord? Quelles méthodes utilisons-nous pour échantillonner les micro-plastiques? Comment Oceaneye a-t-il été fondé? Et comment faire appel à des sponsors pour ce type de recherche? Telles étaient quelques-unes des nombreuses questions qui ont fusé et nourri un échange aussi passionné que convivial et complice.

Ce jour-là, la réunion à bord de Fleur de Passion comptait aussi des gens de Cape RADD, une autre initiative locale dédiée à la formation en biologie et en conservation marine. Et de cette réunion sont sorties de nouvelles idées, des collaborations possibles et surtout beaucoup de motivation réciproque pour poursuivre le travail de recherche, de connaissance et d’éducation sur la contamination des micro-plastiques dans les océans.

Même climat de grande complicité et d’émulation réciproque quelques jours plus tard quand l’équipe de Sea The Bigger Picture est venue à bord. L’ambition de ce groupe tout droit issu de la société civil est, via les actions de sensibilisation et d’éducation, de concourir à débarrasser les côtes d’Afrique du Sud des déchets plastiques dont elles sont trop souvent et dramatiquement jonchées. Là encore, l’échange a essentiellement consisté en une présentation des actions respectives, en un échange d’expérience, et surtout en un formidable et profondément stimulant moment d’émulation réciproque.

Et que dire encore de notre rencontre avec Hayley McLellan du Two Oceans Aquarium, responsable du programme de sensibilisation sur la thématique de la pollution plastique! Une figure marquante, inspirante comme rarement.

A chaque fois au moment de se quitter, l’émotion était palpable de part et d’autre, comme si le fait de ses rencontrer entre personnes partageant la même sensibilité et le même sens de l’engagement, par-delà les continents, était la plus belle des motivations. Bon vent à tous!

Pour en savoir plus sur ces ONG du Cap:

https://www.yachtboaz.co.za / https://www.facebook.com/yachtboaz/

https://www.caperadd.com

seathebiggerpicture.org / https://www.facebook.com/STBPOceanInitiative/

Depuis Le Cap, on n’est « guère » qu’à 4500 km du 6e continent, et la ville sud-africaine est en conséquence d’un des points de départ privilégié des expéditions scientifiques qui s’y rendent en mission. C’est ainsi que vendredi 18 janvier 2019, Fleur de Passion a accueilli à son bord une équipe de chercheurs belges de la Fondation Polaire internationale, en partance pour l’Antarctique le soir même et curieux de visiter le bateau et faire connaissance avec The Ocean Mapping Expedition. Sans surprise, les échanges entre gens du grand froid et gens de la mer ont tourné sur les thèmes scientifiques et énergétiques de la base Princesse Elisabeth (aussi surnommée zéro émission) et de l’expédition, en particulier le programme de monitoring des gaz à effet de serre en partenariat avec l’Université de Genève. Beaucoup de complicité entre les deux équipes, et une certaine émotion au moment de se souhaiter « bon vent-bon froid ». Bonne mission à vous!

Les visites publiques à bord de Fleur de Passion et l’exposition Our Spice Islands ont suscité beaucoup d’intérêt et drainé de nombreux visiteurs, depuis qu’elles ont commencé le 3 janvier 2019. Profitant de la présence au Cap de Pascal Hagmann, directeur d’Oceaneye et partenaire de l’expédition dans le cadre du programme Micromégas sur la pollution micro-plastique, l’équipe du bord a organisé à l’attention spécifique d’un groupe de jeunes passionnées des questions marines et environnementales un atelier d’initiation à la thématique, mené par Yaiza Santana, la coordinatrice scientifique de l’expédition.

Oceano Reddentes est une organisation créée par des groupes de filles de 12 à 14 ans originaires d'Afrique du Sud qui luttent pour la protection des océans et plus particulièrement pour la sensibilisation au problème de la pollution de plastiques aux océans. Cette jeune ONG se consacre à l’organisation de nettoyages de plages, et avec les plastiques collectés, elles ambitionnent de  fabriquer des "écobriques" avec lesquels elles entendent construire une maison avec bioconstruction. Elles se consacrent également à l’éducation environnementale dans les écoles sur le thème des plastiques dans les océans.

Profitant de leur motivation et de leur désir d'apprendre, la Fondation Pacifique a organisé un atelier sur la problématique de la pollution micro-plastique dans les océans avec le concours de Pascal Hagmann, directeur de l'association Oceaneye. Sous la conduite de Yaiza Santana, coordinatrice scientifique de l’expédition, l'atelier a consisté en une première introduction à la thématique, puis en un atelier pratique destiné à apprendre l’entier du processus d’échantillonnage, depuis le rinçage de l’échantillon, prélevé le matin même dans le port, jusqu’à la mesure de la concentration en micro-plastiques. 

En deux groupes autour de la table du carré et devant l’évier de la cuisine, les jeunes participants ont appris comment on procède à un échantillonnage en navigation au moyen du « manta trawl », pour cela les images de la série documentaire sur l’expédition ont été plus efficaces que de longs discours; comment on vide l’échantillon puis on observe son contenu au microscope; comment on identifie et compte la quantité de particules micro-plastiques; et finalement comment on en calcule la concentration en tenant compte de différents paramètres de l’échantillonnage: distance parcourue par le bateau pendant les 30 minutes qu’il aura duré, et quantité d’eau filtrée, entre autres.

Avec cet atelier, The Ocean Mapping Expedition espère apporter son grain de sable afin que de belles et stimulantes initiatives comme celle de ces jeunes chercheuses en herbe d’Oceano Reddentes prospèrent, essaiment et s’impliquent chacune à leur manière dans la lutte pour la protection des océans et la sensibilisation de la population au problème de la contamination par les plastiques.