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Une présentation de l'expédition s'est déroulée jeudi en présence d’invités issus des médias et de tout ce que la ville compte d’acteurs en lien avec la voile, le monde maritime et l’histoire des grandes expéditions.

Quelques-uns de ces acteurs du moins, tant la ville en compte de nombreux. Et à défaut d’avoir pu tous les réunir, au moins la Fondation Pacifique a-t-elle pris date pour un prochain événement qui n’attendra certainement pas 2019 et le retour de Fleur de Passion à Séville pour avoir lieu!

Il faut dire que les délais avaient été des plus serrés pour organiser la présentation de The Ocean Mapping Expedition. Côté Pacifique, une bonne partie des énergies étaient mobilisées à Portimao sur le chantier de préparation du voilier. Et côté club, à l’approche de la Semaine Sainte, l’un des temps forts annuel de la ville, on pouvait penser que les préoccupations de ses responsables iraient ailleurs. Il n’en fut rien. L’accueil fut des plus chaleureux de la part de la direction, et en particulier de sa présidente, María Dolores Blanco-Morales Limones. En témoigne le présent qu’elle a remis solennellement à Pietro Godenzi, président de la Fondation et premier skipper de Séville au Brésil. Celui-ci a pu lui remettre en retour un dessin de Tom Tirabosco représentant une sirène coiffée de Fleur de Passion et sur épaule de laquelle se tient Magellan. Par cet échange de présents, l’union était scellée entre la Fondation Pacifique et le club nautique de Séville! Et en présence de personnalités qui ont largement contribué au caractère festif de l’événement et à l'atmosphère de joyeuse complicité qui se dégageait.

L’ambassadeur de Suisse à Madrid, Thomas Kolly, était spécialement descendu pour l'occasion. Il n'a pas manqué de souligner cette autre facette de la Suisse, maritime, entreprenante et aventureuse que l’on connaît parfois moins à l’étranger. Le directeur des Archives générales des Indes, Manuel Ravina Martín, était également là, tout autant intrigué que stimulé par cette expédition helvétique partant sur les traces du grand explorateur. Son institution, créé au XVIIIe siècle, rassemble dans un magnifique édifice adjacent à la cathédrale toutes les archives liées à l’exploration du Nouveau Monde par les Espagnols. Et puis était également présente dans l’assistance Maria Antonia Romero Moreno, déléguée régionale de l’assemblée royale espagnole des capitaines de yachts. Avec d’autres, à l'issu de la présentation, ils ne se sont pas fait prier pour embarquer dans le zodiac et traverser le fleuve pour monter à bord de Fleur de Passion, amarré en face du club nautique, juste après que de belles averses aient rincé le pont!

Même excitation dans le regard de Jose Luis Hernandez Rovira, l’un des membres de la Fundacion Nao Victoria, qui a reconstruit à l’identique le seul bateau rescapé de l’expédition de Magellan. Lequel bateau a effectué un tour du monde en 2004-2006. Avec les uns et les autres des invités, ce sont plein de projets qui ont fusé sur le pont de Fleur de Passion pour faire vivre et partager l’expédition de Pacifique dans une ville toute entière imprégnée du souvenir et de l'esprit des grandes explorations: celle de Magellan, mais aussi et surtout cette de Christophe Colomb, qui y est à l'honneur! Sans oublier Amerigo Vespucci, qui y est enterré. Et même ceux qui n’avaient pas pu se joindre à l'événement y allaient de leur proposition à distance. Comme celle d'une des responsables de l’aquarium de Séville, dont la scénographie s’inspire directement du tour du monde de Magellan: « Comment vous suivre et créer des synergies entre l'expédition et l'aquarium? » Telle était la question venue par mail, et qui sera discutée de vive voix à bord de Fleur de Passion ce vendredi…