Toutes les News

Dans le cadre de l'exposition « Notre île aux épices » consacrée à The Ocean Mapping Expedition, la fondation Pacifique et la Bibliothèque de la Cité à Genève organisent une troisième et ultime table ronde, jeudi 16 novembre à 19h, autour de la question: « Expéditions d’hier et d’aujourd’hui: une exploration vertueuse du monde est-elle possible? » Et ses corollaires: La soif de découverte et de savoir semble un irrépressible besoin de l’espèce humaine. Mais jusqu’où cette quête noble et universelle peut aller sans s’accompagner d’intérêts plus sombres, partisans et finalement très intéressés?

Intervenant : 

Michel Chandeigne auteur, éditeur et conférencier «Sur la route de Colomb et Magellan, idées reçues sur les Grandes Découvertes». Ed. Cavalier bleu

Modération : Julien Rapp, journaliste

Adresse de la Bibliothèque de la Cité:

Place des Trois-Perdrix, 5 - Genève

Entrée libre

Depuis Sorong, en Indonésie, où le bateau a refait escale jeudi 2 novembre 2017 après deux semaines de pérégrinations jusqu’à Raja Ampat, le dessinateur genevois a partagé quelques dessins supplémentaires réalisés à bord. Avis aux Genevois: quelques uns seront physiquement visibles bientôt dans la vitrine de l’exposition « Notre île aux épices », à la Bibliothèque de la Cité, consacrée aux dessinateurs qui ont embarqué sur Fleur de Passion depuis le départ de l’expédition en 2015.

A Sorong, c’est la dessinatrice Mirjana Farkas qui a pris le relais pour deux semaines de navigation jusqu’à Manado. Elle aura le privilège de faire halte à Ternate, dans l’archipel des Moluques, l’une des fameuses « îles aux épices » en question…

Bon vent!

A peine arrivé à bord à Sorong, en Indonésie, et le voilà déjà en pleine action, fidèle à sa réputation de dessinateur limite hyperactif! Sur le pont du voilier ou à terre avant que l’expédition ne reprenne son cours vers les Moluques, en ce mois d’octobre 2017, le dessinateur genevois établi à Berlin a croqué les premières scènes d’un périple de quinze jours dans le sillage de Magellan.

BDiste et récent lauréat du prix Töpfer, Alex Baladi est le neuvième illustrateur du programme culturel Dans le miroir de Magellan a avoir embarqué depuis le début de l’expédition en avril 2015. Et comme ses prédécesseurs, quelques-unes de ses oeuvres originales seront exposées dès son retour courant novembre dans le cadre de l’exposition « Notre île aux épices », à la Bibliothèque de la Cité de Genève jusqu’au 31 janvier 2018. Lire son portrait paru dans le quotidien Le Temps.

A bord de Fleur de Passion, deux adolescents genevois, Tim et Manon, ont embarqué à Rabaul mi-septembre pour plus de trois mois comme « mousses » dans le cadre du programme socio-éducatif Jeunes en mer en partenariat avec l’association Pacifique. Tous deux sont des « habitués », puisqu’ils avaient vécu une première expérience à bord, respectivement en 2015 lors de la traversée de l’Atlantique pour Tim et en 2016 le long des côtes chiliennes de Patagonie pour Manon. Ils ont pris le relai du groupe de cinq jeunes qui ont effectué la traversé de Cairns à Honiara, de juin à août 2017.

Manon, justement, avait regretté de ne pas naviguer autant qu’elle l’aurait souhaité en Patagonie et avait formulé le voeux de revenir à bord, un jour. C’est désormais chose faite et elle raconte sa nouvelle expérience de vie en mer, entre Papouasie-Nouvelle Guinée et Indonésie cette fois.

« Le 14 septembre 2017, nous sommes partis de Genève avec Pietro, Candy, Tim (un autre jeune) et Zacharie en direction de Rabaul. Au Qatar, nous avons retrouvé JJ, le second.  Après un long voyage, le 16 nous sommes enfin arrivés à Rabaul, une île de Papouasie Nouvelle-Guinée. Yaiza et Yffig, deux membres de l’ancien  équipage, sont venus nous chercher à l’aéroport, nous avons pris un minibus et nous sommes enfin arrivés sur Fleur de passion. A bord, il y avait l’ancien équipage composé de Yaiza, Yffig et Pere, ainsi que Jérôme, l’instructeur de plongée, Aurélie, une musicienne et Tamara, une éducatrice qui était arrivée la veille. Tout le monde était sympa et ça m’a fait plaisir de revoir ceux que je connaissais déjà. 

Le lendemain, Tamara nous a emmenés à terre, Zach, Tim et moi, pour visiter un volcan qui se situait un peu plus loin sur l’île. En chemin nous avons rencontré Steven, un habitant de l’île qui nous a servi de guide et a passé la journée avec nous. Il travaillait au pied du volcan, il était gentil et c’était bien d’avoir avec nous quelqu’un qui connaissait l’endroit! 

Le mardi 19, l’autre équipage a quitté le bord. Jérôme et Aurélie sont restés avec nous et nous sommes partis de Rabaul. Nous avons fait 160 miles jusqu’à une île en 30 heures. C’était bien, il y avait du vent et j’étais contente de naviguer avec Fleur. Le lendemain, nous avons quitté cette île pour New Hannover et pendant la traversé, on a vu des cachalots. A l’arrivée, nous avons rencontré les gens qui y habitaient. Ils nous ont donné beaucoup de fruits, nous ont fait visiter l’île et le lendemain avant de partir, les enfants du village sont venus visiter le bateau. L’après midi, nous sommes partis en direction de Hermit Island à la voile. 

Le 24 septembre, après 300 miles plutôt calmes malgré une tempête à 5h du matin le jour de notre arrivée avec 30 nœuds de vent et beaucoup de choses qui se sont envolées, nous sommes arrivés. Deux habitants sont venus en pirogue nous indiquer les meilleurs endroits pour mouiller. Pietro et Jérôme sont allés rencontrer les gens du village et ensuite, nous avons pu aller à terre. C’était vraiment magnifique, les gens étaient hyper gentils, ils nous ont fait visiter, on a parlé avec eux, c’était super. On a fait beaucoup de snorkeling là-bas, on a vu des requins, des tortues, des poissons et le matin, il y avait des dauphins qui chassaient vers le bateau. On a été visiter la jungle avec Tim, Candy et Aurélie et on a joué au foot avec les jeunes. Une des femmes du village est venue fêter son anniversaire à bord avec quelques autres personnes, elles ont apporté de la nourriture et c’était bien! Au bout de 3 jours, on a été de l’autre côté de la baie, on a snorkelé avec des raies manta et on a rencontré des américains qui font le tour du monde depuis six ans à bord de leur bateau avec leurs enfants. Les gens de Luf, à Hermit Island, étaient vraiment super gentils, accueillants et chaleureux. J’ai adoré cet endroit et j’espère y retourner un jour.

Le 28 septembre, nous sommes partis pour Vanimo. Nous avons vu des dauphins. Nous sommes arrivés le lundi matin. Pendant la navigation, le samedi, nous nous sommes arrêtés en pleine mer, on a mis la trinquette à cape et on s’est laissé dériver. On s’est baignés longtemps au milieu de rien, sauf un requin qui est venus tourner autour du bateau après notre baignade. 

Vanimo est  une petite ville assez sale, pas très jolie ni accueillante. On a fait les visas d’entrée en Indonésie, quelques courses et on est reparti direct pour Jayapura. A Jayapura, le 3 octobre,  Pietro et Candy ont passé la journée à faire les papiers d’entrée dans le pays, les douanes et la quarantaine sont venus à bord, puis on a pu aller à terre vers 16h. C’était assez sympa, j’étais contente d’être arrivée en Indonésie. On a visité puis on a été dans un grand centre commercial, c’était marrant, puis on a fait les courses vers 21h30, on est rentré au bateau et nous sommes partis direct. Maintenant, nous allons en direction de Biak, j’ai hâte de voir la suite! »

Venez nombreux assister à la 2e table ronde organisée jeudi 19 octobre 2017 à 19h à la Bibliothèque de la Cité à Genève dans le cadre de l'exposition « Notre île aux épices », qui s’y tient quant à elle jusqu’au 31 janvier 2018. L’occasion de faire un bilan intermédiaire du programme Micromégas sur la pollution micro et mésoplastique au centre de The Ocean Mapping Expedition, alors même que celle-ci vient d’entamer la seconde moitié de son périple de 4 ans autour du monde. Fleur de Passion navigue en effet dans des eaux - en Asie du Sud-Est - pour lesquelles la communauté scientifique manque cruellement de données pour estimer un phénomène, la pollution plastique, que l’on pressent pourtant dramatique.

Thème:

A l’heure où se multiplient les recherches de solution pour enrayer le fléau, que sait-on précisément du phénomène et de sa dynamique? Quand on parle de remonter à la source, quelle est-elle? Qu'en est-il de notre relation ambigüe avec un matériau issu de ce que l’on nomme le progrès technique? Faut-il envisager de sortir du plastique comme du nucléaire?

Intervenants:

- Pascal Hagmann, directeur d’Oceaneye, partenaire de The Ocean Mapping Expedition dans le cadre du programme Micromégas sur la pollution micro-plastique

- Suzanne Madere, chargée de projet à l’Association pour la sauvegarde du Léman (ASL) et membres de l’association NetLéman

- Joao Sousa, Marine Program Officer, Union internationale pour la Conservation des océans (UICN)

Modération:

Julien Rapp, journaliste

Adresse de la Bibliothèque de la Cité:

Place des Trois-Perdrix, 5 - Genève

Entrée libre