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Venez nombreux assister à la 2e table ronde organisée jeudi 19 octobre 2017 à 19h à la Bibliothèque de la Cité à Genève dans le cadre de l'exposition « Notre île aux épices », qui s’y tient quant à elle jusqu’au 31 janvier 2018. L’occasion de faire un bilan intermédiaire du programme Micromégas sur la pollution micro et mésoplastique au centre de The Ocean Mapping Expedition, alors même que celle-ci vient d’entamer la seconde moitié de son périple de 4 ans autour du monde. Fleur de Passion navigue en effet dans des eaux - en Asie du Sud-Est - pour lesquelles la communauté scientifique manque cruellement de données pour estimer un phénomène, la pollution plastique, que l’on pressent pourtant dramatique.

Thème:

A l’heure où se multiplient les recherches de solution pour enrayer le fléau, que sait-on précisément du phénomène et de sa dynamique? Quand on parle de remonter à la source, quelle est-elle? Qu'en est-il de notre relation ambigüe avec un matériau issu de ce que l’on nomme le progrès technique? Faut-il envisager de sortir du plastique comme du nucléaire?

Intervenants:

- Pascal Hagmann, directeur d’Oceaneye, partenaire de The Ocean Mapping Expedition dans le cadre du programme Micromégas sur la pollution micro-plastique

- Suzanne Madere, chargée de projet à l’Association pour la sauvegarde du Léman (ASL) et membres de l’association NetLéman

- Joao Sousa, Marine Program Officer, Union internationale pour la Conservation des océans (UICN)

Modération:

Julien Rapp, journaliste

Adresse de la Bibliothèque de la Cité:

Place des Trois-Perdrix, 5 - Genève

Entrée libre

Depuis ce samedi 2 septembre 2017, The Ocean Mapping Expedition fait escale en plein coeur de Genève à l’occasion d’une exposition qui durera cinq mois: « Notre île aux épices ». Jusqu’au 31 janvier 2018 à la Bibliothèque de la Cité, cette manifestation grand public et en accès libre présentera l’esprit et les différents volets - scientifique, socio-éducatif et culturel - de l’expédition et sera jalonnée de toute une série de tables-rondes et de visites guidées, en particulier à l’attention des scolaires.

A travers panneaux thématiques, maquette du voilier Fleur de Passion, carnets des dessinateurs, échantillons micro-plastique ou encore films documentaires,« Notre île aux épices » s’articule autour de l’interrogation centrale qui anime The Ocean Mapping Expedition: « 500 ans après Magellan, dans un monde aux ressources de plus en plus comptées, quelles richesses non plus matérielles mais aussi et surtout spirituelles nous faut-il redécouvrir pour repenser sur un mode viable et durable notre relation à la planète mer? Pour réinventer des liens apaisés entre nous-autres frères humains? »

L’ouverture de l’exposition coïncide avec le départ, en ce début septembre, du voilier en direction de la Papouasie-Nouvelle Guinée puis de l’Indonésie, et plus particulièrement des Moluques, les fameuses « îles aux épices » au coeur de la quête de Magellan.

Ainsi l’esprit de l’aventure partie de Séville en avril 2015 va-t-il souffler comme jamais sur Genève ces prochains mois! Illustration aussi à travers les affiches de l’exposition qui parsèment la ville.

Adresse de la Bibliothèque de la Cité:

Place des Trois-Perdrix, 5 - Genève

Horaires d’ouverture:

Du mardi au vendredi de 10h à 19h

Samedi de 10h à 17h

Fermé le dimanche et le lundi

Visites de groupes et scolaires sur inscription:

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Tables rondes:

Titre: S’engager pour l’environnement: une dynamique collective ou individuelle?

Date: Mardi 12 septembre à 19h

Thème: Jusqu’à quel point sommes-nous individuellement capables de mener les actions nécessaires à une meilleure prise en compte des enjeux de développement durable? Et à partir de quel moment l’Etat doit faire preuve d’une plus grande volonté politique au risque de paraître adopter une démarche coercitive?

Intervenants:

Daniel Chambaz, directeur de la Direction générale de l’environnement (DGE) de l’Etat de Genève

Tom Tirabosco, artiste illustrateur et dessinateur de bande-dessinée

Samuel Gardaz, vice-président de la fondation Pacifique

Modération: Julien Rapp, journaliste

 

Titre: Pollution plastique des mers, quels enjeux?

Date: Jeudi 19 octobre à 19h: 

Thème: A l’heure où se multiplient les recherches de solution pour enrayer le fléau, que sait-on précisément du phénomène et de sa dynamique? Quand on parle de remonter à la source, quelle est-elle? Quid de notre relation ambigüe avec un matériau issu de ce que l’on nomme le progrès technique? Faut-il envisager de sortir du plastique comme du nucléaire?

Intervenants:

Pascal Hagmann, directeur d’Oceaneye

Joao Sousa, chargé de projets et ambassadeur des océans pour l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)

Suzanne Mader, chargée de projets à l’Association de sauvegarde du Léman et membre de l’association NetLéman

Modération: Julien Rapp, journaliste

  

Titre: Expéditions d’hier et d’aujourd’hui: une exploration du monde vertueuse est-elle possible?

Date: Jeudi 16 novembre à 19h:

Thème: La quête de découverte et de savoir semble un irrépressible besoin de l’espèce humaine. Mais jusqu’où cette quête noble et universelle peut aller sans s’accompagner d’intérêts plus sombres, partisans et finalement très intéressés?

Intervenant: Michel Chandeigne, auteur, éditeur et conférencier

Modération: Julien Rapp, journaliste

Depuis l’arrivée de Fleur de Passion en Papouasie-Nouvelle Guinée, courant juillet 2017, l’expédition a spontanément perpétué une vieille tradition d’échanges avec les communautés locales: du riz contre des fruits, du sucre contre des légumes. Mais aussi des échanges de culture et de savoir, dans les deux sens. Le récit de Yaiza, l’une des membres d’équipage.

« A chaque fois que nous arrivons à un mouillage, ça ne manque pas: nous sommes accueillis par une foule de locaux qui viennent à notre rencontre en canoë, nous saluent, tandis que d’autres, les enfants en particulier, nous lancent des « hello » joyeux depuis la rive. Les habitants des îles rencontrés jusqu’à présent en Papouasie et aux Salomon se montrent toujours très amicaux et témoignent de leur soif de découverte de nouvelles choses. Et le bateau, assurément, en est une.

Dans cette atmosphère d’échange qui se met rapidement en place, l’expédition n’est pas en reste. Elle aussi a sa propre tradition d’accueil et de portes ouvertes à l’occasion de visites à bord que, depuis le départ de Séville en 2015, elle organise à l’attention d’écoles ou tout simplement du public. Sous ces latitudes, elle ne fait certes pas escale dans aucun port ni à aucun ponton, car de ponton, il en existe bien ici mais pas d’une taille suffisante pour accueillir les 33 mètres du voilier. Et pour ce qui est d’organiser des visites à l’avance, nos velléités se font vite une raison, internet est quasi inexistant dans ces confins du monde, pour nous Occidentaux. Et malgré cela, nous trouvons toujours des manières de perpétuer cette tradition d’accueil chère à l’expédition.

Quand nous arrivons au mouillage à proximité d’un village, la première chose que nous faisons consiste à nous rendre à terre et d’aller à la rencontre du chef de la communauté locale pour nous présenter et proposer une visite à bord. Selon la taille du village et le nombre de ses habitants, nous scindons la présentation de l’expédition en deux: une partie se fait à bord et une autre à terre, dans l’un des espaces du village dédié aux activités de groupe. Pour ce qui est des visites à bord, elles s’enchaînent chaque heure par petits groupes. La plupart du temps, elles se terminent par un plongeon, depuis le pont, des enfants du village qui s’ébattent ensuite autour du bateau avant de regagner la rive à la nage dans une ambiance joyeuse de grande excitation. Puis c’est au tour de l’équipage de gagner la terre pour écouter les villageois jouer de la musique, pour jouer au foot dans une non moins joyeuse excitation, puis partager un repas en commun.

A bord comme à terre, l’équipage montre des images de son périple autour du monde, fait écouter des sons sous-marins collectés dans le cadre du programme 20’000 sons sous les mers, évoque la problématique de la pollution micro-plastique. En retour, les villageois évoquent aussi les problèmes environnementaux auxquels ils font face, les enjeux de déforestation, la destruction des récifs coralliens et la pollution plastique. Dans un registre plus joyeux, ils partagent leur manière de jouer de la musique, leurs techniques de construction et de navigation de leurs canoë. Et ce sont alors les adolescents du programme Jeunes en mer qui, à leur tour, ont la chance d’embarquer dans ces frêles embarcations et d’expérimenter la subtilité de leur maniement. »