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Depuis l’arrivée de Fleur de Passion en Papouasie-Nouvelle Guinée, courant juillet 2017, l’expédition a spontanément perpétué une vieille tradition d’échanges avec les communautés locales: du riz contre des fruits, du sucre contre des légumes. Mais aussi des échanges de culture et de savoir, dans les deux sens. Le récit de Yaiza, l’une des membres d’équipage.

« A chaque fois que nous arrivons à un mouillage, ça ne manque pas: nous sommes accueillis par une foule de locaux qui viennent à notre rencontre en canoë, nous saluent, tandis que d’autres, les enfants en particulier, nous lancent des « hello » joyeux depuis la rive. Les habitants des îles rencontrés jusqu’à présent en Papouasie et aux Salomon se montrent toujours très amicaux et témoignent de leur soif de découverte de nouvelles choses. Et le bateau, assurément, en est une.

Dans cette atmosphère d’échange qui se met rapidement en place, l’expédition n’est pas en reste. Elle aussi a sa propre tradition d’accueil et de portes ouvertes à l’occasion de visites à bord que, depuis le départ de Séville en 2015, elle organise à l’attention d’écoles ou tout simplement du public. Sous ces latitudes, elle ne fait certes pas escale dans aucun port ni à aucun ponton, car de ponton, il en existe bien ici mais pas d’une taille suffisante pour accueillir les 33 mètres du voilier. Et pour ce qui est d’organiser des visites à l’avance, nos velléités se font vite une raison, internet est quasi inexistant dans ces confins du monde, pour nous Occidentaux. Et malgré cela, nous trouvons toujours des manières de perpétuer cette tradition d’accueil chère à l’expédition.

Quand nous arrivons au mouillage à proximité d’un village, la première chose que nous faisons consiste à nous rendre à terre et d’aller à la rencontre du chef de la communauté locale pour nous présenter et proposer une visite à bord. Selon la taille du village et le nombre de ses habitants, nous scindons la présentation de l’expédition en deux: une partie se fait à bord et une autre à terre, dans l’un des espaces du village dédié aux activités de groupe. Pour ce qui est des visites à bord, elles s’enchaînent chaque heure par petits groupes. La plupart du temps, elles se terminent par un plongeon, depuis le pont, des enfants du village qui s’ébattent ensuite autour du bateau avant de regagner la rive à la nage dans une ambiance joyeuse de grande excitation. Puis c’est au tour de l’équipage de gagner la terre pour écouter les villageois jouer de la musique, pour jouer au foot dans une non moins joyeuse excitation, puis partager un repas en commun.

A bord comme à terre, l’équipage montre des images de son périple autour du monde, fait écouter des sons sous-marins collectés dans le cadre du programme 20’000 sons sous les mers, évoque la problématique de la pollution micro-plastique. En retour, les villageois évoquent aussi les problèmes environnementaux auxquels ils font face, les enjeux de déforestation, la destruction des récifs coralliens et la pollution plastique. Dans un registre plus joyeux, ils partagent leur manière de jouer de la musique, leurs techniques de construction et de navigation de leurs canoë. Et ce sont alors les adolescents du programme Jeunes en mer qui, à leur tour, ont la chance d’embarquer dans ces frêles embarcations et d’expérimenter la subtilité de leur maniement. »